L'IAE Caen a son nouveau parrain de promo : Ahmed Louahlia - IKEA
28/09/2018
Ahmed Louahlia, responsable chez IKEA, sera le nouveau parrain de la promotion 2018-2019 de l'IAE Caen. Un symbole fort, puisqu'il est diplômé de l'IAE suite à une reprise d'étude en MAE formation continue. Pour lui, l'IAE a été une renaissance et il souhaite partager son expérience avec les étudiants et stagiaires de l'école.
Quel a été votre parcours ?
Ma formation d’origine est scientifique et technique. J’ai fini mes études d’ingénieur en production automatisée en 1996. J’ai ensuite, pendant 15 années occupé divers postes à responsabilité dans les domaines de la production, la distribution et la maintenance de produits électroniques. C’était une riche expérience. J’y ai confirmé mes compétences en développement, industrialisation, commercialisation et gestion de service BtoB.
En 2006, je me suis frotté à la création d’entreprise, en ouvrant et en gérant la filiale française d’un groupe taïwanais. C’est à cette occasion que j’ai pris conscience de mes aptitudes à créer/développer une activité, de mes aspirations à me lancer à mon compte mais aussi de mes faiblesses en gestion d’entreprise.
En 2009, la crise financière bat son plein aux US et arrive en France, les Taiwanais décident de retirer leurs fonds et mettent la filiale en standby. Ce fût pour moi l’opportunité de compléter et approfondir mes compétences en gestion. J’ai donc fait une pause d’un an sur mon activité professionnelle et rejoint l’IAE Caen en formation continue en MAE (Master Management et Administration des Entreprises).
Vous êtes désormais Responsable national de la planification RH, comment êtes-vous arrivé à ce poste ?
Je ne sais pas si on peut parler d’arrivée. Je souhaite que le chemin soit encore long et continuer à avancer tous les jours.
C’est une bataille et des challenges en continu. Et c’est ça le plus intéressant à vivre.
À la sortie de l’IAE, mon projet professionnel était la création via la reprise d’entreprise, d’une activité qui a du sens et de préférence au service des personnes.
L’arrivée d’IKEA dans la région était une bonne opportunité. Je l’ai approchée et adoptée pour l’accompagner dans un projet qui correspondait à mes valeurs.
C’était donc, la réponse à mon projet de vie avec le minimum de risque pour ma famille.
Je suis entré chez IKEA par la porte standard du recrutement. J’ai fait valoir mon offre de service. J’ai mis toutes les chances de mon côté en préparant convenablement ma candidature et chacun des différents entretiens. Ce fut un parcours éprouvant mais gratifiant. Une fois dedans, l'aventure continue. C’est un chemin non tracé d’avance et qui se façonne au rythme des expériences et des rencontres. Je sais où j’en suis aujourd’hui mais je ne sais pas ce que je ferai demain. Ce qui est sûr c’est que IKEA me permet une grande mobilité.
Que représente l'IAE pour vous ?
Un rebond. Une renaissance.
Quels souvenirs avez-vous de votre formation à l'IAE ?
Dès le début des grand moments de doute. Quand vous avez 40 ans et que vous vous retrouvez sur les bancs de l’école, vous vous dites : "Qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ? - Qu’est-ce que je vais devenir ? - Qu’est-ce que j’ai raté ou réussi ? - Est-ce que j’ai fait le bon choix ? - Vais-je être capable de réapprendre ?"
En revanche, l’IAE, son organisation et la qualité de ses enseignements font que j’ai passé une superbe année. J’y ai énormément appris. J’ai rencontré des gens formidables. On a eu des moments de joie et de pleurs. On a fait des fêtes. On a bu un, deux, trois coups dans le club d’œnologie. J’y ai même fait du théâtre. Qui l’aurait cru !
Sans oublier ses enseignants toutes spécialités confondues. On buvait leurs paroles. On était comme des gamins à qui on comptait des histoires passionnantes.
Et pour la petite anecdote. On avait un professeur d’économie. « Un phénomène », « un extra-terrestre». Quand il nous expliquait les mécanismes économiques et les liens avec la crise financière, on ne pouvait que l’écouter avec attention. Chaque acteur économique avait sa représentation. Quand il se mettait à marcher avec des « petits pas rapides, très rapides» dans la salle de cours, devinez de qui il parlait, « LA Chine ». Il était drôle, passionné et passionnant.
Un conseil pour les étudiants et stagiaires de formation continue ?
Dans n’importe quel parcours ou projet y compris de vie, il y a des moments de satisfaction, de réussite et de certitude. Mais il y a aussi des moments de doute, des chutes, des imprévus, des accidents... Mon conseil serait de ne jamais baisser les bras. Après un échec, prendre le temps d’accepter, de faire le deuil et d’avancer. Ne pas hésiter à se remettre en cause, à remettre en cause ses acquis. Et surtout penser à savourer ses réussites passées. Les rêves et les projets ne se réalisent qu’en persévérant et en se relevant après chaque chute.
Une citation ?
« Il n’y a point de chemin vers le bonheur : le bonheur c’est le chemin. » (Lao Tseu)
