Laurie Lunel, étudiante et auteure du roman "Une étoile de plus"

12/04/2018

Actuellement en Master 1 Management des structures sociales, Médicosociales et Solidaires à l'IAE Caen, Laurie Lunel met en place des actions de sensibilisation au harcèlement scolaire avec 3 autres étudiantes de l'IAE Caen. Également auteure, elle a sorti son premier roman "Une étoile de plus" sur ce sujet.

Pouvez-vous présenter votre parcours svp ?

Après un BAC Economique et Social et une prépa infirmière sur Caen, j’ai intégré l’IFSI d’Angers. Diplômée infirmière, je poursuis aujourd’hui mes études en Management médico-social à l’IAE Caen. Je projette de travailler en secteur hospitalier, au sein de la direction des soins, afin d’allier mes compétences de soignante et de manager.

 

Votre premier roman "Une étoile de plus" a été publié en juillet, pouvez-vous nous le présenter ? Comment vous est venue l’envie d’écrire ? Pourquoi le harcèlement à l’école ?

« Une étoile de plus » est un roman qui traite du deuil et du harcèlement scolaire. Il n’est pas autobiographique mais est le fruit de réflexions, de recherches et d’une part de ressenti personnel. J’ai, personnellement, vécu une période de deuil difficile, lors de mon adolescence. Je me suis renfermée sur cette période et j’ai commencé à coucher les mots sur le papier. C’est ainsi qu’a débuté l’écriture de poèmes sur les blessures de la vie. Mon professeur de français, en 3ème, nous a demandé de rédiger une expression écrite sur un phénomène d’injustice. J’ai pris comme sujet l’absence brutale et injuste d’un proche décédé. Cette rédaction a été révélatrice de mon besoin d’écriture et de ma capacité à transmettre des émotions. C’est ainsi, que j’ai commencé à rédiger des histoires, sous forme de script de film et à multiplier les poèmes.

A la suite de mon BAC, en 2013, je me suis lancée dans l’écriture de ce roman. Pourquoi le harcèlement scolaire ? C’est apparu comme une évidence. Je souhaitais travailler sur la thématique du deuil à l’adolescence, en incluant l’absence fraternelle. A cette période, une adolescente de 12 ans, venait de mettre fin à ses jours, à cause du harcèlement scolaire et sa mère était venue témoigner à la télévision. J’ai, alors, pris conscience de l’ampleur et des conséquences de ce phénomène de violence scolaire, que j’ai voulu intégré dans mon roman. C’est ainsi qu’est née « Une étoile de plus ».

 

 

Avec 3 autres étudiantes de l'IAE Caen, vous avez également organisé une semaine de sensibilisation au harcèlement scolaire, pour quelles raisons ? Quelles actions avez-vous mis en place ?

A la suite de l’écriture de mon roman et ma participation à des salons littéraires. J’ai ressenti le besoin d’une sensibilisation publique au harcèlement scolaire. Sur Caen, il n’existe aucune association de lutte contre ce phénomène de violence. Les victimes sont parfois prises en charge à la Maison des Adolescents, qui d’ailleurs met en place certaines formations professionnelles. Il faut favoriser la parole des jeunes et monter des actions de lutte contre le harcèlement scolaire. Les conséquences de ce harcèlement sont, tellement, importantes, non seulement pour la victime, mais aussi pour le harceleur. Il faut donc en parler et sensibiliser l’ensemble de la population, afin de repérer facilement les situations de harcèlement et savoir agir.

J’ai donc proposé dans le cadre des projets tutorés, d’organiser une semaine de sensibilisation au harcèlement scolaire, sur Caen. J’ai été rejointe par 3 autres étudiantes de ma promotion. Nous avons remporté le premier prix du Challenge des Initiatives organisé par IAE Caen Alumni. C’est ainsi qu’est née la BLUE WEEK. Cette semaine de sensibilisation a été marquée par trois évènements : une conférence, un évènement sportif et un concours scolaire. La conférence publique a eu lieu le Mardi 3 avril avec l’expertise d’une représentante de l’Association Marion La Main Tendue, d’une psychologue et d’une juriste et un temps d’échange de questions très riche. L’évènement sportif a été organisé le Samedi 7 avril pour permettre aux enfants, après une présentation du harcèlement scolaire, de pratiquer une activité sportive en équipe, « être ensemble contre ce fléau ». Et enfin, cette semaine a permis le lancement d’un concours scolaire, de production d’affiche ou de vidéo auprès des élèves de CM1-CM2, de certaines écoles d’Hérouville-Saint-Clair, avec une remise des prix prévue en Mai.

Ce projet nous a permis de rencontrer de nombreux partenaires : Académie de Caen, Maison des adolescents, DSDEN du Calvados, Mairie de Caen, IAE Caen Helps, IAE Caen Alumni…

Le bilan de notre projet, à ce jour est très positif. Les participants à nos évènements, nous incitent à les réitérer sur les années suivantes. Nous projetons de pérenniser nos actions de sensibilisation afin d’accentuer notre message et favoriser, ainsi, la lutte contre le harcèlement scolaire.

 

Article Ouest France "Harcèlement scolaire : quatre étudiantes se mobilisent" : https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/caen-harcelement-scolaire-quatre-etudiantes-se-mobilisent-5681854

 

Que retirez-vous de votre formation à l'IAE ?

En plus des enseignements transmis à l’IAE, cette école de management, nous donne l’occasion de mettre sur pied des projets qui nous tiennent à cœur et de mettre, ainsi, en application nos cours de gestion de projet.

 

Un conseil pour les étudiants qui hésitent à se lancer dans leurs projets ?

N’hésitez pas à vous lancer dans vos projets s’ils sont faisables et opportuns. Appuyez-vous sur l’expertise et les conseils des professionnels. Le soutien personnel est également important, parce que certains obstacles ou comportements peuvent vous blesser et vous affaiblir. Croyez toujours en vos projets. Evaluez les avantages et les inconvénients. En tous les cas, je vis une expérience unique et enrichissante. Je ne regrette rien. Ne lâchez rien, si vous et d’autres personnes croient en votre projet, alors lancez-vous dans l’aventure et vous n’en ressortirez que plus grand !

Laurie Lunel, étudiante et auteure du roman "Une étoile de plus"

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