Journées du Futur : Il faut former aux compétences dont ont réellement besoin les apprenants

06/07/2022

Aline Scouarnec, enseignante chercheuse à l'IAE CAEN était présente aux « Journées du futur » les 6 et 7 juillet 2022 organisées par l'Union Nationale des Présidents d'IUT à la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale à Paris.

La formation dans l’enseignement supérieur, notamment en apprentissage, doit-elle être posée en termes de « coût » ou « d'investissement » ? C’est l’une des questions abordées lors de la table ronde dédiée aux enjeux de compétences en ouverture des "journées du futur" . Elle intervient alors que France compétences a acté le 30 juin une baisse des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage.

L’apprentissage a connu un développement "inédit" avec aujourd’hui 710 000 apprentis dans le privé et 20 000 dans les fonctions publiques, pour un objectif de 1 million d’apprentis, rappelle Stéphane Remy, sous-directeur "politiques de la formation et du

contrôle" de la DGEFP. Il y a besoin maintenant "de s’atteler à la qualité des formations et au rôle des certificateurs". En tout cas, la nomination de Carole Grandjean comme

ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels dans le nouveau gouvernement dirigé par Élisabeth Borne "le rapprochement et la nécessité de travailler avec la sphère éducative", assure-t-il

Attention à prendre le virage des compétences, alerte aussi en substance Aline Scouarnec, professeure en sciences de gestion, référente compétences auprès de la CEFDG et chargée de mission compétences auprès des IAE. "On est dans un

environnement concurrentiel, y compris celui qu’on ne connaît pas encore", déclare-t- elle, en illustrant : "Si demain la Google académie faisait un partenariat avec un Opco ?" Autre raison pour prendre le virage des compétences : le MEN met peu à peu en place cette approche compétences "du collège au lycée" et donc, "biberonnés aux compétences", les futurs étudiants demanderont : "Où sont les compétences ?".

 

3 Piliers pour l’Orientation Compétences

Aline Scouarnec distingue ainsi "trois piliers" pour mettre en place une démarche "orientation compétences".

Premier pilier : l’établissement d’enseignement où doit être menée "une vraie réflexion stratégique". Dans les écoles, il y a en général un tel plan stratégique, même s’il n’est pas toujours bien formalisé. En revanche, les universités ont encore "des progrès à faire pour que ça infuse dans les composantes".

Deuxième pilier : les équipes pédagogiques et administratives, qu’il faut "embarquer". L’idée est de les accompagner "dans leur propre développement de compétences" pour qu’elles soient des acteurs qui comprennent ces compétences.

Troisième pilier : "l’expérientiel étudiant". Pour Aline Scouarnec, il faut arriver à "passer

d’une économie de produit à une économie de services" pour accompagner les étudiants avant, pendant et après la formation.

 

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